pour assurer la connectivité des habitats de l’écosystème Ruaha-Katavi
L’Association pour le développement des aires protégées (ADAP) bénéficie d’un financement de la Wildlife Conservation Society (WCS) pour appuyer le développement et la modernisation du secteur apicole et mettre en place un suivi faunistique au moyen de pièges photographiques, dans le cadre du Ruaha-Katavi Landscape Program (RKLP).
Dès son lancement en 2013, le programme RKLP de la WCS devait contribuer à la conservation de l’un des derniers méga-écosystèmes d’Afrique de l’Est : le paysage de Ruaha-Katavi dans le Centre-Ouest de la Tanzanie. Cet écosystème abrite la plus grande population d’éléphants de Tanzanie et d’Afrique de l’Est, avec plus de 20 000 individus. Cet écosystème abrite aussi certaines des espèces les plus menacées et les plus vulnérables du continent, telles que des grands carnivores (lycaon, lion) et l’une des plus grandes métapopulations de girafes. Une importante population humaine y vit aussi dont sa subsistance dépend très largement de l’utilisation des ressources naturelles. Grâce à un financement de l’USAID et du U.S. State Department, auquel s’ajoutent des fonds privés, le projet s’est étendu au-delà des parcs et réserves de chasse. Il englobe désormais les terres villageoises, qui constituent des corridors déterminants dans ce paysage.
En parallèle, l’ADAP développe depuis 2018 le projet de gestion communautaire des forêts du corridor de la Rungwa, en soutien aux initiatives locales de conservation dans huit villages. L’ADAP et la WCS travaillent en étroite collaboration avec les agences gouvernementales chargées de la faune (Tanzania Wildlife Management Authority) et des forêts (Tanzania Forest Services Agency), ainsi qu’avec les autorités locales des districts et villages. A la suite de nombreux échanges entre l’ADAP et la WCS et en reconnaissance de la complémentarité entre les projets, la WCS a accordé un financement à l’ADAP pour soutenir les communautés rurales impliquées dans la gestion du corridor faunistique sur les terres villageoises des districts de Sikonge et Itigi. Le premier objectif est de moderniser la filière apicole ; la subvention complète ainsi le budget de l’ADAP pour appuyer l’apiculture moderne au travers de formations techniques et d’équipement de l’achat de machines et d’équipement pour 600 apiculteurs des cinq villages impliqués dans la gestion du corridor. Le deuxième objectif consiste en la mise en place et la réalisation d’un suivi faunistique systématique au moyen de pièges photographiques en collaboration avec les écogardes villageois. Ce suivi permettra de recueillir des informations précieuses sur les moyens et grands mammifères, en particulier sur les espèces nocturnes et les petites espèces, qui sont d’ordinaire mal détectées par les comptages aériens effectués par la WCS.
L’accord, qui a été signé le 1er octobre, durera seize mois et les premières activités ont d’ores et déjà commencé avec la formation au suivi par pièges photographiques.