Projet Inyonga – Forte pression sur la beekeeping zone, mais une surveillance nettement plus efficace

L’efficacité des patrouilles anti-braconnage des gardes villageois s’est fortement améliorée grâce notamment aux dernières formations délivrées par la PAMS Foundation Tanzania et le Tanzania Wildlife Authority. Pratiquement chaque patrouille a conduit à des interpellations.

Depuis le début de la phase 6 du projet (juillet 2016), les gardes villageois (Village Game Scouts) patrouillent la beekeeping zone deux semaines par mois, tout au long de l’année. L’année 2017 a été une année charnière puisque grâce aux dernières formations délivrées par la PAMS Foundation Tanzania et la Tanzania Wildlife Authority, on a vu une nette amélioration de l’efficacité de la surveillance. En effet, quasiment chaque patrouille a conduit à des interpellations, arrestations, destruction de camps illégaux et saisies, tant auprès de coupeurs de bois illégaux que de braconniers.

 

La pression est forte sur la beekeeping zone, avec de nouveaux types de braconnages observés. Ainsi, plusieurs camps de braconniers ont été détruits en août et en octobre 2017, et des sous-produits de la faune ont pu être saisis, de même que des vélos. En décembre 2017 les gardes villageois sont tombés sur un flagrant délit de braconnage, deux phacochères venaient d’être tués par un groupe de 7 agro-pasteurs sukuma, qui chassaient avec de nombreux chiens. Les braconniers ont résisté à leur arrestation par un affrontement violent, et ce n’est que suite à des tirs de sommation en l’air que les contrevenants ont finalement pris la fuite.

 

Durant cette période, les gardes ont également arrêté plusieurs coupeurs de bois illégaux, ainsi que certains commanditaires, de gros commerçants de bois d’Inyonga. L’arrestation de ces coupeurs de bois a révélé que le Tanzania Forest Services (TFS) du district voisin de Mpanda délivrait (illégalement) des autorisations de coupe de bois pour des forêts situées sur le District de Mlele.

Enfin des orpailleurs illégaux ont également été arrêtés par les gardes villageois.

Dernier point notable, lors d’une patrouille sur la frontière sud-est bordant le village de Masigo, du bétail a été repéré dans la beekeeping zone, jusque-là épargnée par cette pression. Ainsi, il est important de maintenir la présence de l’équipe de projet pour renforcer les compétences dans le domaine juridique et préparer la région à affronter cette évolution démographique.

Enfin, le suivi par pièges photos réalisé par les gardes villageois pour le suivi de la faune permet également de documenter le braconnage. Cela fera l’objet de prochaines news.

Retrouvez-nous sur