Etude sur la coexistence humains-faune

L’ADAP a mandaté Oliva Kombe, jeune biologiste consultante, pour étudier la coexistence entre les humains et la faune sauvage dans le district de Mlele, région de Katavi, en Tanzanie.  Plus précisément, l’étude visait à :

1. Identifier, comparer et analyser les types et la gravité des conflits en :

  • Examinant les directives liées à la prévention et à l’atténuation des conflits entre les humains et la faune sauvage.
  • Identifiant les activités humaines contribuant aux conflits.
  • Évaluant la perception qu’ont les communautés locales de la faune, de ses impacts socio-économiques.
  • Comprenant la sensibilisation des communautés aux obstacles et aux opportunités liés aux politiques fauniques, y compris la protection de la faune sauvage et l’indemnisation des dommages.

2. Développer et proposer des stratégies d’atténuation des conflits réalisables qui pourraient être mises en œuvre par l’ADAP et les parties prenantes locales afin de minimiser les impacts négatifs de la faune sauvage sur les communautés.

3. Explorer et suggérer des modèles de partage des bénéfices qui pourraient être appliqués dans le district de Mlele afin d’améliorer la coexistence.

Les conclusions soulignent que les conflits entre les humains et la faune sauvage dans le district de Mlele sont plutôt irréguliers et sont le résultat d’une combinaison de pressions écologiques, de lacunes institutionnelles et de défis socio-économiques. Si les communautés ont exprimé leur frustration face au manque d’avantages tangibles de la présence de la faune sauvage, elles ont également reconnu le potentiel de coexistence si des solutions étaient conçues de manière inclusive, avec de ressources suffisantes et soutenues dans le temps.

Le rapport conclut qu’une approche équilibrée, combinant une application plus stricte des réglementations en matière d’utilisation des terres, un partage plus équitable revenus des aires protégées et un engagement significatif de la communauté, sera essentielle pour réduire les conflits et favoriser une coexistence à long terme.

Cette étude préliminaire appelle à une collecte de données plus systématique et centralisée pour avoir davantage de données quantitatives. Cela permettrait de mieux estimer les impacts socio-économiques et identifier des zones et des espèces pour lesquelles des mesures précises pourraient être mise en oeuvre. Les communautés devront bien sûr être impliquées dans la définition des mesures et leur réalisation.

Pour plus d’informations et découvrir les résultats détaillés : téléchargez le rapport sur les conflits humains-faune sauvage ici (en anglais).

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